Le «Guardian», publié en Grande-Bretagne, avait déjà enquêté sur ce sujet il y a quatre ans. Mais avec l’invasion russe de l’Ukraine, il est de nouveau ou toujours d’actualité.
Un élément fixe du programme scolaire national
L’article cite le directeur de l’école, Kari Kivinen, qui plaide pour que la sensibilisation aux fake news et à la désinformation commence dès le plus jeune âge. Il recommande : «Les contes de fées fonctionnent bien. Prenez le renard rusé, qui dupe toujours les autres animaux avec ses paroles astucieuses. Ce n’est pas une mauvaise métaphore pour un certain type de politiciens, n’est-ce pas»?
Alors que de nombreuses démocraties se sentent menacées par les fausses informations, la Finlande prend le problème tellement au sérieux qu’elle commence à s’y attaquer dès l’école primaire.
Dans les écoles supérieures, l’éducation aux médias et la pensée critique sont devenues des éléments centraux et interdisciplinaires du programme national introduit en 2016.
Sensibilisation transdisciplinaire
En cours de mathématiques, par exemple, les élèves de Kivinen apprennent à quel point il est facile de mentir avec des statistiques. En art, ils voient comment la signification d’une image peut être manipulée. En cours d’histoire, ils analysent des campagnes de propagande remarquables, tandis que les professeurs de langues finlandais étudient avec eux les nombreuses façons dont les mots peuvent être utilisés pour confondre, tromper et tricher.
«L’objectif est d’avoir des citoyens et des électeurs actifs et responsables», explique Kivinen dans le «Guardian». «L’esprit critique, la vérification des faits, l’interprétation et l’évaluation de toutes les informations que l’on reçoit, où qu’elles apparaissent, sont essentiels. Nous en avons fait un élément central de notre enseignement, et ce dans toutes les matières.»