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Les images peuvent-elles mentir?Trump avec des agents du Secret Service à Butler. (KEYSTONE/AP Photo/Evan Vucci)
Les photos ne peuvent montrer que l’instant présent, c’est-à-dire qu’elles ne donnent qu’un aperçu d’un événement. L’observateur ne peut pas savoir ce qui s’est passé avant, pendant et après, ni dans quel contexte se situe la photo. Il faut donc toujours replacer ce moment isolé dans une séquence d’événements ou dans un contexte factuel. Dans l’exemple de Trump, celui qui ne sait pas que l’on vient de tirer sur le candidat à l’élection présidentielle, pour lequel il existe d’innombrables témoins oculaires et des enregistrements TV en direct, pourrait peut-être penser qu’il s’est blessé en tombant sur scène. Mais ce ne serait pas la réalité, car la tentative d’assassinat a bel et bien eu lieu.
Mais les images peuvent aussi être manipulées. Techniquement, c’est plus facile que jamais à l’ère du numérique. Mais il y a 100 ans déjà, les photographies étaient retouchées, c’est-à-dire modifiées après coup pour donner l’illusion d’un autre état de fait. Enfin, les photos peuvent également être mises en scène. Des objets sont alors disposés selon un modèle précis, sans que l’observateur ne le remarque. La photo « Le baiser devant l’Hôtel de Ville » de Robert Doisneau, prise en 1950, est devenue célèbre dans le monde entier. Elle montre comme par hasard un couple qui s’embrasse au milieu d’une scène de rue animée. En réalité, il s’agit d’acteurs, la scène est posée.
En savoir plus sur la manipulation des images et comment vérifier l’authenticité des photos :
Les vidéos générées par l’IA font désormais partie du quotidien de toutes les plateformes concernées. Qu’il s’agisse de Tik-Tok, Youtube ou Instagram, elles sont omniprésentes. La plupart du temps, il s’agit de faux grossiers ou de manipulations très faciles à repérer. Un chat beaucoup trop grand, un jumbo-jet qui passe sous le Golden Gate Bridge ou des vaches qui se comportent comme des humains sont amusants et inoffensifs.
Il en va autrement des « deep fakes », qui visent à influencer les gens dans leurs attitudes politiques, à déstabiliser l’ordre démocratique, voire à promouvoir la violence en suscitant délibérément des émotions chez les spectateurs.
L’exemple le plus récent est la vidéo, partagée des millions de fois, de Jimm Falon, l’un des présentateurs les plus connus de CNN. Il y raconte, avec son objectivité habituelle, une attaque nucléaire russe sur Berlin qui n’a pas eu lieu. Il s’agit d’une contrefaçon de la voix, de l’expression faciale et du mouvement des lèvres si bien réalisée que même les experts ne peuvent plus la reconnaître facilement. Comment donc les profanes peuvent-ils reconnaître de tels deep fakes ?
Nous donnons quelques conseils et astuces de comportement.