L’Annuaire sur la qualité des médias en Suisse du Centre de recherche Public et Société de l’Université de Zurich (fög) pour 2024 a également examiné l’acceptation de l’intelligence artificielle (IA) par les consommateurs de médias. Selon les chercheurs, il en ressort un scepticisme persistant quant à l’utilisation de l’IA dans le journalisme. Près des trois quarts des personnes interrogées estiment que les risques de l’IA dans le journalisme sont élevés, craignant surtout des effets négatifs sur la qualité des médias et une augmentation des fausses nouvelles.
Les sondés approuvent les applications de soutien de l’IA – traductions, analyses de données ou recherches . Mais plus l’IA intervient directement dans l’output journalistique, par exemple dans la production de textes ou d’images, plus le scepticisme est grand.
Une majorité souhaite donc également une plus grande transparence sur la manière et les endroits où l’IA est utilisée dans un média et que les rédactions assument l’entière responsabilité des contributions générées par l’IA. Et bien que de nombreux éditeurs et médias aient entre-temps édicté des directives internes sur l’utilisation de l’IA, une majorité estime que l’utilisation de l’IA n’est pas suffisamment responsable.